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Rencontre des Fablabs en bibliothèque
La Médiathèque départementale vous donne rendez-vous le mardi 26 novembre pour une matinale de rencontre et d’expérimentation Fablab !
Programmes A Tout doc
Créé le:
Julien Marsa, critique de cinéma (notamment pour la revue en ligne Critikat.com, a présenté une sélection de films pour préparer la 20ème édition du Mois du film documentaire 2019. Il travaille également pour différents dispositifs d'éducation à l'image et a co-réalisé un court-métrage, Les rosiers grimpants. Son tour d’horizon de la matinée, ce 21 mai, a permis de présenter douze films. Une sélection orientée autour de films récents (de 2016 à 2019), de différentes formes de documentaires et dont les réalisateurs et les équipes de production sont accessibles pour venir présenter leur travail lors des séances de projection à suivre en novembre. À noter, les deux derniers films de la sélection peuvent être proposés au jeune public.
La réalisatrice
Alice Diop est née en 1979 à Aulnay-sous-bois, dans une famille sénégalaise. Elle est l'auteure de plusieurs documentaires dans lesquels elle porte un regard neuf, tant sociologique que cinématographique, sur le quartier de son enfance, sur la diversité, sur l'immigration. Son cinéma s'intéresse à ceux que l'on ne voit pas, en vue de combattre les idées reçues. Elle a réalisé 6 films : La Tour du monde (2005), Clichy pour l'exemple(2005), Les Sénégalaises et la Sénégauloise (2007), La Mort de Danton(2011), La Permanence" (2016) - Prix de la compétition française au festival Cinéma du Réel en 2016 -, Vers la tendresse (2016) - César 2017 du Meilleur court métrage.
« J'y suis restée une après-midi et j'ai été bouleversée par ce que j'ai perçu du désarroi de ces hommes. Ça a été pour moi un tel choc que j'ai demandé à revenir, sans préciser pourquoi. J'ignorais si je saurais dégager un film de cette réalité. Et puis j'avais besoin de temps pour comprendre la raison de ce saisissement qui me renvoyait à des choses très intimes. J'y suis allée chaque vendredi, pendant un an et, peu à peu, mon projet a pris forme. » " Le fait d'être là, avec la caméra, participait aux soins." Alice Diop
Piste de travail autour du film
Pour aller plus loin :
On m’a parlé de peuples, et d’humanité. Mais je n’ai jamais vu de peuples ni d’humanité. J’ai vu toutes sortes de gens, étonnamment dissemblables. Chacun séparé de l’autre par un espace dépeuplé.
La réalisatrice
Charlotte Pouch, après des études de Lettres à La Sorbonne et de Journalisme au CFPJ, débute sa carrière comme reporter pour Canal Plus et France Télévisions. En 2013, elle réalise son premier film documentaire, Dans le dos de Michel Gondry (diffusé sur Canal Plus) accompagnant le cinéaste dans son processus créatif de L'Écume des jours. Elle réalise également des programmes courts pour France Télévisions, travaille pour des magazines culturels sur la chaîne Arte et développe des projets fictions et documentaires. Des bobines et des hommes est son second film documentaire.
"Je les regardais travailler, je les écoutais, et après un certain temps, dans le feu de l’action ou au contraire dans la latence de l’attente, la caméra est devenue pour eux une complice, un œil et une oreille de confiance. Je me suis inscrite dans un rapport, notamment au temps, qui leur permettait de s’exprimer face à ma caméra, à la différence d’un travail journalistique très contraint par le temps."
Charlotte Pouch
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
J’accompagne cette histoire vraie de cinéma et d’usine jusqu’à sa fermeture définitive. Dans ce huis clos presque entièrement masculin, j’écris, avec les tricoteurs, une chronique ouvrière et cinématographique pas si banale…
Le réalisateur
Né en 1978 à Colombes, Julien Faraut, après une maîtrise d’Histoire contemporaine, intègre l’Institut National du Sport (INSEP), où il a en charge les archives 16mm liées au sport. Il réalise, en 2013, son premier long métrage documentaire, Regard neuf sur Olympia 52, puis, en 2018, L’Empire de la perfection, sélectionné à Berlin Forum (Prix du public) et au Cinéma du Réel.
« McEnroe est un metteur en scène hypersensible » Julien Faraut
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Le réalisateur
Après une licence de philosophie à la Sorbonne, Dominique Marchais débute comme critique de cinéma pour les Inrockuptibles (1995-1998). Il a également travaillé comme sélectionneur au festival Entrevues de Belfort. En 2003, il écrit et réalise son premier court métrage, Lenz échappé, sélectionné dans de nombreux festivals en France. Il réalise par la suite Le Temps des grâces (2010), La Ligne de partage des eaux (2014) et Nul homme n'est une île (2018).
" Chaque homme est un morceau du continent, une partie de l'ensemble." Dominique Marchais
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Rendre vivant pour le citoyen le monde où siège sa citoyenneté
Le réalisateur
Eric Pauwels est né à Anvers en 1953. Passionné de cinéma et d’anthropologie, il suit un doctorat à la Sorbonne auprès de Jean Rouch, l’une de ses influences fondamentales. Son travail se porte d’abord sur la danse, à travers des documentaires ethnographiques puis par des collaborations avec des danseurs. La réalisation de la Trilogie de la cabane, avec Lettre d’un cinéaste à sa fille (2000), Les Films rêvés (2010) et La Deuxième Nuit (2016) l’amène vers la forme plus intime du journal filmé. Il est également professeur à l’INSAS.
« La deuxième nuit constituera le troisième et dernier volet d’une trilogie commencée par Lettre d’un cinéaste à sa fille et continuée par Les films rêvés. La Lettre d’un cinéaste à sa fille abordait mon jardin comme espace symbolique représentant le monde et se finissait par cette injonction à ma fille (le futur) « La mort n’existe pas ». Les films rêvés traversait l’espace du jardin et allait occuper celui de la cabane d’où il emmenait les spectateurs dans un long voyage imaginaire à travers tous les films que je voulais réaliser (le présent). La deuxième nuit traverse l’espace du jardin, pénètre la cabane et passe de l’autre côté du miroir : la mort (celle de ma mère, point d’origine dans le passé) existe bel et bien, elle questionne et libère. On assiste donc au fil de la trilogie à une remontée dans le temps pour interroger l’origine des récits et du cinéma. » Eric Pauwels
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Il n’y a qu’au cinéma que l’on peut regarder le soleil et la mort en face.
Le réalisateur
Né en 1983 à Colmar, Clément Cogitore vit et travaille entre Paris et Strasbourg. Après des études à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Clément Cogitore travaille en mélangeant films, vidéos, installations et photographies. Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux (Cannes, Locarno, Lisbonne, Montréal…) et ont été récompensés à plusieurs reprises. Son travail a également été projeté et exposé dans de nombreux musées et centres d’arts. En 2015, son premier long-métrage Ni le ciel, ni la terre a été récompensé par le Prix de la Fondation Gan au Festival de Cannes, salué par la critique et nommé pour le César du meilleur premier film.
« La vie dans la forêt est une vie dure. On est dans la Sibérie du bagne. Sacha est venu là pour avoir la paix. Il vient d’une communauté qui s’appelle « Les Vieux Croyants » où l’on refuse tout ce qui vient de la civilisation. Sacha vient de là, où les règles peuvent être très rigides ou absurdes. Il a le sens de la place de l’homme sur terre. On ne prend de la Taïga que ce dont on a besoin. C’est par des signes, des silences que j’ai compris qu’il y avait un conflit [entre ces deux familles]. L’idée, le projet du film c’était de parler de la construction d’un monde et son impossibilité à partager. » Clément Cogitore
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Le réalisateur
Dieudo Hamadi est né à Kisangani en République Démocratique du Congo en 1984. Il a étudié la médecine puis s’est formé à la réalisation de documentaires dans différents ateliers. Son premier long métrage « Atalaku » qui raconte la campagne électorale de 2011 en République Démocratique du Congo remporte plusieurs récompenses en festivals. En 2014, « Examen d’État » reçoit le prix International de la SCAM et le prix Potemkine au Festival Cinéma du Réel.
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Le cinéma déstabilise et aide à fixer la mémoire collective
Le réalisateur
Né en France en 1974, Jean-Gabriel Périot a réalisé plusieurs courts métrages à la frontière du documentaire, de l'animation et de l'expérimental. Il développe son propre style de montage qui interroge la violence et l'histoire à partir d'archives filmiques et photographiques dans des films, dont Dies Irae Eût-elle été criminelle Nijuman no borei (200000 fantômes) , qui ont été récompensés dans de très nombreux festivals à travers le monde. Son premier long métrage, Une jeunesse allemande, est sorti en salles en 2015.
" J'aurais du mal à faire un film documentaire sur le contemporain parce que je ne le comprends pas ou mal. Les archives me permettent de questionner des choses de mon monde présent par le passé." Jean-Gabriel Périot
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
L’Allemagne n’est pas stable, je crois seulement en la jeunesse.
La réalisatrice
Née à Vienne, Ruth Beckermann est une écrivaine et cinéaste autrichienne. Après des études de journalisme et d'histoire de l'art, ainsi que des séjours d'études à Tel Aviv et à New York, elle soutient sa thèse de doctorat en Lettres. Elle travaille ensuite comme journaliste pour plusieurs journaux en Autriche et en Suisse. En 1978, elle fonde avec deux collègues - dont Josef Aichholzer avec qui elle réalise Retour à Vienne - la maison de distribution de films Filmladen et y collabore pendant sept ans. À cette période, elle tourne ses premiers films et écrit ses premiers livres. Depuis 1985, Ruth Beckermann travaille en tant qu’auteur et cinéaste indépendante. Elle s'intéresse à la question juive et y consacre notamment une trilogie avec Retour à Vienne (1983), Pont de papier (1987) et Vers Jérusalem (1990).
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
La réalisatrice
Marie Losier est née France en 1972. Elle a étudié la littérature à l’Université de Nanterre et les Beaux-arts à New York. Elle a réalisé de nombreux portraits avant-gardistes pour le compte de réalisateurs, musiciens et compositeurs tels George Kuchar, Guy Maddin, Richard Foreman, Tony Conrad et Genesis P.Orridge. Capricieux, poétiques, oniriques et non conventionnels, ses films explorent la vie et le travail de ces artistes. Ses films sont régulièrement présentés dans de prestigieux festivals et musées tels que le Tate Modern, le Whitney Bienniale, le Moma… Elle vit et travaille à New York en tant que programmatrice à l’Alliance Française.
« La Lucha Libre l’a sorti de tout. De la drogue, de la haine de soi, de la pauvreté, des violences quotidiennes. Il a transformé toutes ses supposées faiblesses en force, mais je comprends très bien qu’à ce moment de sa carrière il ait si peur de retomber dans tout cela. C’est humain. Dans le film il s’ouvre totalement sur cela, il parle très profondément de son intimité et de ses émotions. » Marie Losier
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Acid Cannes 2018 : Cassandro the exotico
Film documentaire.fr : Cassandro the exotico
Cinéma de recherche : Cassandro the exotico, entretien avec Marie Losier
Diacritik : Cassandro the exotico, entretien avec Marie Losier .
Le réalisateur
Né à Strasbourg, Olivier Babinet réalise avec le photographe Fred Kihn son premier long-métrage, Robert Mitchum est mort (2010), projeté au 63e Festival de Cannes à l’Acid. En parallèle, il travaille pendant deux ans avec des collégiens d’Aulnay-sous-Bois. Au fur et à mesure de ces rencontres a germé l’idée de leur consacrer un film documentaire. Swagger est présenté au Festival de Cannes 2016, à l’Acid, sélectionné aux Césars et au Prix Lumière. Actuellement, Olivier Babinet prépare un nouveau long-métrage de fiction Poissonsexe .
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :
Je voulais filmer les enfants comme des héros de cinéma
La réalisatrice
Ariane Doublet est née en 1965. Très tôt, elle s’intéresse à la photographie et travaille dans un laboratoire de tirages noir et blanc. Elle étudie le montage à la Fémis et réalise son premier court-métrage documentaire en 1995 dans son village en Normandie. Tout en continuant à exercer son travail de monteuse (Marcel Ophuls, Philippe Faucon, Vincent Dieutre, Pierre Creton…), la cinéaste poursuit, depuis une vingtaine d’années, un travail en profondeur sur le monde rural et ses bouleversements. Si elle entretient souvent une complicité amusée avec les personnages de ses films, derrière cette légèreté en trompe l’œil, s’esquisse une réflexion sur les temps modernes, ses ressorts et ses maux. Ils sont paysans dans Les Terriens , vétérinaires dans Les bêtes , ouvriers dans Les sucriers de Colleville , filateurs chinois dans La pluie et le beau temps , ou syriens réfugiés dans un village normand. Elle tourne la plupart de ses films dans le Pays de Caux, à la recherche d’une géographie humaine et universelle.
« J’étais tout seul dans la ville. Je ne pouvais parler à personne. Ce qui tournait dans ma tête, c’est où est-ce que je vais pouvoir dormir ? J’ai passé quelque temps à la gare, et j’ai dormi dehors. Trois jours plus tard il y a un jeune qui m’a demandé ce que je faisais là. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas m’héberger mais il m'a donné l’adresse d’une association. J’ai été accueilli chez des français. Dans différentes maisons. À chaque fois ils me considèrent comme leur propre fils." Alhassane, jeune migrant de 17 ans
Pistes de travail autour du film
Pour aller plus loin :