Kitty nous confie n’être pas de ceux, comme Shaun Tan, qui écrivent en marchant. Pour elle, le dessin décide du texte, elle n’a pas d’histoire préétablie, les personnages prennent leur destin en main en quelque sorte.
Nous voyant sourire, l’auteure avoue alors avoir été bercée par la littérature anglaise et suédoise, peuplée d’elfes et autres créatures bizarres. Malentendante de naissance et appareillée à l’âge de 6 ans, Kitty s’est nourrie de ces livres aux univers oniriques.
Les expériences de tous les jours, les voyages influencent également les histoires de Kitty (un voyage au Japon pour A la pêche), et aussi l’amour pour la nature, la biologie et tous les mots rocambolesques que les chercheurs ou inventé et inventent pour nommer chaque nouvel organisme vivant.
Parlant de la relation entre Poka et Mine, qui n’est pas précisée dans tous les titres de la série (sont-ce des frères et sœurs ? Une mère et son enfant ? Un père et son enfant ? Des amis ?), l’auteure révèle qu’elle s’est rendu compte, au contact des lecteurs, que les gens lisent les livres à travers leur histoire, leurs émotions. Ainsi donnent-ils aux personnages les liens que leur expérience personnelle leur dicte.