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Trêve de Noël
Les accueils du mardi ainsi que les navettes sont suspendus pendant les vacances de Noël.
Très bonnes fêtes de fin d'année à tous !
A découvrir > sélections
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Imagination, créativité, émotion, esthétique, humour, merveilleux, poésie, féérie... la liste serait encore longue si on cherchait à décrire tout ce que recouvre le film d'animation en France et dans le monde.
Voici une sélection de quelques films à ne manquer sous aucun prétexte !
Visionnez en version restaurée le chef-d’œuvre de René Laloux Planète sauvage, l'un des premiers longs métrages français d'animation pour adultes.
Sur le mode du récit, la vie intime des artistes fondateurs de l'art moderne, du Montmartre de 1900 jusqu'à la Libération, avec Picasso, Matisse, Apollinaire, Dali, Breton, Cocteau, Kiki de Montparnasse, Gertrude Stein, Gide, Malraux…
Les aventuriers de l’art moderne est une très belle série à la croisée des arts mêlant peinture, archives et différentes techniques d’animation (peinture sur verre, papiers découpés, encre, gouache...). Ces films font revivre au sens premier les artistes et leur peinture, grâce à l’animation, au service de l’Art.
La série, d’une grande créativité, où animation et archives dialoguent, est adaptée d’une œuvre en 3 volumes de Dan Franck. Découverte, créativité, respect des œuvres et transmission sont les maîtres mots pour la réalisatrice Amélie Harrault qui avait réalisé précédemment l’excellent court-métrage Kiki de Montparnasse.
Ce programme de 3 courts-métrages permet d’appréhender l’animation en volume sous trois formes : l’animation d’objets, l’animation de marionnettes et l’animation de sable.
Tchou-Tchou – 13’52. « Une fille et un garçon s’amusent dans une ville de cubes, de cylindres et de cônes qu’ils ont eux-mêmes bâti. Surgit un dragon qui va bousculer leurs blocs et tout déranger ! Comment écarter cet intrus ? » C’est mignon, c’est bien fait, un film qui ravira les plus petits et rappellera de bons souvenirs aux plus grands !
Le Théâtre de Marianne – 15’45. « Le théâtre de Marianne est le domaine d’une petite marionnette qui fait vivre sous sa baguette trois saltimbanques, silhouettes en volume sorties de son chapeau. » Le film est sans parole mais les dialogues entre ces personnages facétieux sont assurés par le son des instruments de musique.
Le Château de sable – 13’17. « Un petit homme de sable construit, avec l’aide de ses amis, un château pour se protéger du vent. Mais la tempête arrive et ne lui facilite pas la tâche ! » Ce court-métrage sans parole a remporté en 1978 l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation.
Un meunier à bout de force, affamé et ruiné, vend sa fille au diable contre une rivière d’or et l’illusion du bonheur. Les mains de la jeune fille étant trop pures pour que le démon l'emporte, elle se les fait couper avant de s'enfuir. Elle rencontre la déesse de l’eau, un doux jardinier et un prince qui tombe immédiatement amoureux d'elle et lui fabrique des prothèses en or. Lorsqu'elle tombe enceinte et que la guerre éclate aux confins du royaume, elle va devoir prendre son destin en main et maîtriser sa peur et ses doutes.
C’est LE film d’animation de l’année 2016 ! Dans cette adaptation du conte des frères Grimm d’une cruauté inouïe, la nature humaine est peinte dans ce qu’elle a de plus laid et de plus beau : la trahison, l’amour, la lâcheté, la sexualité, la vénalité, l’enfantement, la joie d’être simplement vivant se côtoient sans lourdeur ni mièvrerie.
D’un point de vue formel, ce film est inhabituel et lumineux : les personnages et leurs mouvements sont suggérés par le trait sûr et délicat du dessin en train de prendre vie sous nos yeux, les décors naissent des aquarelles en superpositions et transparences vibrantes de vie. Par le fond comme par la forme, ce film magnifique et sensuel qui ne cesse de se réinventer sous nos yeux fait l’éloge de la vie dans ce qu’elle a de plus sombre et de plus lumineux. Une expérience à ne pas réserver qu’aux adultes !
Courgette c’est le surnom qu’Icare a hérité de sa mère. Après qu’elle décède accidentellement, il est placé dans un foyer où il apprend à connaître Simon, Ahmed, Jujube, Alice, Béatrice et Camille. Ils ont tous des histoires difficiles mais peu à peu va naître l’amitié et même l’amour !
Impossible de rester indifférent à Courgette ! Ce film est une réussite totale, tant du point de vue de l’animation que du scénario. Les personnages sont des marionnettes en résine, avec de grands yeux très expressifs, des cheveux en latex et de vrais costumes de cinéma. Ils sont porteurs d’une émotion comme seul le cinéma peut en apporter.
Le film montre que si la vie abîme les enfants, elle peut aussi apporter de beaux moments pourvu que l’on soit bien entouré. En cela, Ma vie de Courgette est à la fois bouleversant et porteur d’espoir. Le scénario est de Céline Sciamma (réalisatrice de Tomboy), elle transpose ici brillamment le roman de Gilles Paris, Autobiographie d’une Courgette et le met à hauteur d’un enfant de 10 ans.
Pour son premier long métrage, Claude Barras a réalisé un coup de maître, signant un film intelligent, drôle et poétique. Pour tout public.
Shuhei et Kai, deux adolescents talentueux, ont en commun Mozart et Chopin mais des conceptions très différentes de la musique et de son apprentissage. Shuhei est un fils de bonne famille, travailleur acharné dans la lignée de son père pianiste professionnel, et Kai, enfant des rues, est un autodidacte génial qui ne jure que par le plaisir de jouer. Liés par la musique, ils deviennent amis puis concurrents lorsqu’ils préparent tous deux le concours du meilleur pianiste.
Adapté d’un manga à succès, ce long-métrage privilégie une animation simple et réaliste jusqu’à l’épure. On retrouve la fantaisie poétique des mangas dans quelques scènes décalées où les dérives oniriques nous emmènent du tabouret de piano… aux toilettes d’une jeune pianiste stressée ! Mais la véritable réussite de Piano Forest réside dans la complexité des personnages et leur parcours initiatique : ces garçons sont plus matures dans leur conception du travail, du devoir et de l’apprentissage que bien des adultes. L’enjeu de la concurrence entre les pianistes en herbe, la musique et la virtuosité, détonne dans le paysage de l’anime japonaise et met la musique classique occidentale à l’honneur pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Un film à voir autant qu’à écouter !
À l’occasion du décès de sa grand-mère, une jeune eurasienne revit, entre danse et rituels, l’histoire singulière des femmes de sa famille, de l’Indochine coloniale à l’isolement d’un camp de transit.
Voici un petit film très délicat qui dit beaucoup en peu de temps. A travers le destin de trois générations de femmes prises entre grande histoire et blessure intime, le spectateur traverse les pays, les époques et les thèmes universaux : transmission entre générations, colonisation et exil, banlieues… Le traitement graphique ne doit rien au hasard : couleurs sombres, effet béton, formes géométriques et absence de perspective pour le présent, couleurs et fluidité de l’aquarelle pour les scènes du passé. Le récit est scandé par la musique et la danse (hip-hop pour la jeune fille, danses rituelles orientales pour sa mère), seul moyen d’expression pour ces corps privés de parole. Le duo final réunissant mère et fille dans la danse marque leur réconciliation sur les pas de la grand-mère, et présente le passé douloureux comme une richesse qui nourrit le présent.
Sélection officielle des César 2016