Figures de la culture populaire, les superhéros du XXe siècle sont majoritairement construits à partir d’un traumatisme : Superman est envoyé sur Terre tout bébé par son père pour échapper à l’explosion de Krypton. Captain America, enfant chétif, a servi de cobaye à l’armée pour en faire un surhomme. Bruce Banner devient Hulk suite à une irradiation. Batman est devenu orphelin après avoir assisté au meurtre de ses parents.
Superman est officiellement né en janvier 1933 sous la plume de l’écrivain américain Jerry Siegel et de l’artiste canadien Joe Shuster. Seulement, son look cape et collant ne séduit pas. Il faudra attendre 1938 pour qu’il soit reconnu comme le super justicier venu au secours des hommes.
A son arrivée en France en 1939 il perd son identité de Superman pour être rebaptisé Yordi ou Marc Costa Hercule moderne, dans un contexte où la France rejette la BD américaine.
Captain America apparait en 1940, en pleine montée du nazisme. Ses créateurs le représentent en train de « casser la figure » à Hitler. Cette image provoque des avis contraires aux États-Unis. Les auteurs reçoivent même des menaces de mort de la part de pro-nazis. La suite de l’Histoire donnera raison à Captain America qui sera alors acclamé par une majorité d’américains.
Longtemps considéré comme le héros d’une BD de propagande, Captain America prouvera le contraire en dénonçant la corruption américaine au moment du Watergate.