Programmes A Voix Vives, Zoom sur Itinéraires jeunesse collèges

Place à la poésie et au théâtre !

Souvent j'oublie d'être libre
Les collégiens iront à la rencontre de Philippe Gauthier et Dominique Paquet pour le théâtre, de Laurence Vielle et Fabienne Yvert pour la poésie.

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Un dispositif pour sensibiliser à la poésie et au théâtre contemporain, Philippe Gauthier, Dominique Paquet, Laurence Vielle et Fabienne Yvert accueillis par les collégiens.

Les A Voix vives sont des lectures-rencontres, des rendez-vous avec des textes littéraires d’aujourd’hui. Le théâtre et la poésie sont le cœur de cette expérience pédagogique : ils permettent d’aborder l’écriture contemporaine ainsi que de sensibiliser les jeunes à la lecture en abordant des sujets qui les questionnent directement.

Les A Voix vives sont des occasions intenses et conviviales de découverte littéraire : ouvertes en priorité aux jeunes des collèges dans le cadre d’un travail en amont avec professeurs et documentalistes d’un même établissement. Les collaborations avec les bibliothèques de proximité sont les bienvenues.

Les auteurs choisis pour cette année sont Philippe Gauthier et Dominique Paquet pour le théâtre et Laurence Vielle et Fabienne Yvert pour la poésie.

A Voix vives 2019 : place à la poésie et au théâtre !

Les journées de formation avec la compagnie Bouche Bée sont programmées les 4 et 18 décembre : elles vont permettre aux participants de découvrir les auteurs choisis pour cette année à travers des parcours de découvertes ludiques et créatifs. A la fin de ces journées, les professeurs des collèges dotés vont repartir avec des sacs de livres offerts par le Département pour sensibiliser leurs élèves à la poésie et au théâtre.

Quatre auteurs ont été sélectionnés cette année. En février et mars, les collégiens assisteront à une lecture par les comédiens de Bouche Bée. Ils plongeront ensuite dans les livres pour préparer la rencontre avec leur auteur invité qui aura lieu en fin d’année scolaire.

Côté théâtre

Dominique Paquet

Née à Bordeaux, Dominique Paquet a mené des études de philosophie parallèlement à sa carrière de comédienne. Chargée de cours dans plusieurs universités, elle travaille à des adaptations théâtrales de textes littéraires ( Colette, Dame seule, d'après Colette, Enquête sur Hamlet d'après Pierre Bayard) et philosophiques ( Au Bout de la plage, le Banquet d'après Platon ; Le Boucher cartésien d'après Descartes ; Le ventre des philosophes d'après Michel Onfray) avant d'écrire et de publier des textes de théâtre destinés au jeune public : Les Escargots vont au ciel - Son Parfum d'avalanche - Un Hibou à soi - Froissements de nuits -Terre parmi les courants, - Les Echelles de Nuages - Cérémonies, Passage des hasards . La Consolation de Sophie, Maman Typhon... Lauréate de plusieurs bourses et prix, elle a assumé la co-direction artistique de l'Espace culturel Boris Vian des Ulis en Essonne. Co-directrice du Groupe 3.5.81, elle assume la délégation générale des Ecrivains Associés du Théâtre (EAT). Depuis plusieurs années, elle anime partout en France des Cafés Philo pour adultes mais aussi des Choco-philo pour les enfants, montrant la nécessité et l'urgence d'un débat permanent et citoyen.

L'essentiel, lire, toujours lire !
"Que ce soit dans les ouvrages de philosophie ou dans les textes dramatiques, on retrouve le même goût pour la sensorialité et les métamorphoses, une attention portée aux états de conscience altérés (la folie, la double personnalité, les états oniriques), ainsi qu'une énergie rhapsodique qui tient sans doute à mon métier d'actrice. La philosophie tient également une grande place dans ma vie, à la fois en raison de ses esthétiques multiples, mais aussi de sa puissance épistémologique. Quant aux thèmes généraux, on trouvera successivement : la philosophie - la philosophie pour le jeune public - le maquillage et les mises en scène du corps - l'apprentissage- les questions de société - les jeux dramaturgiques."  Dominique Paquet.

Philippe Gauthier

Adolescent, Philippe Gauthier a été tenté par l’agriculture, puis par la coiffure. Il a abandonné l’un et l’autre sans renoncer à ses passions, la musique et le dessin. À 20 ans, il s'est découvert une nouvelle passion, le théâtre, d’abord comme comédien, et finalement comme auteur. Il a 30 ans. Une jeune fille et un pendu est sa première pièce.

« Né en 1977 à côté de Lyon, j'abandonne rapidement le système scolaire "classique" pour apprendre un métier, la sylviculture pendant un an puis la coiffure. Parallèlement à ces formations, ou un peu avant, je commence à m'intéresser aux arts. La musique, en pratiquant la guitare, et le dessin. Pour ces deux disciplines j'avance seul, en autodidacte. L'idée de vivre des arts plastiques me traverse l'esprit, mais un dossier scolaire plutôt mauvais stoppe mes ambitions. Alors je coiffe...

Ma rencontre avec le théâtre ne se fait que plus tard. Hasard de rencontres. D'abord spectateur, je (re)découvre ce moyen d'expression, ce langage. Surpris même d'y trouver quelque intérêt - les pièces, vues jusque-là, ne m'ayant pas... transcendé. Le hasard des rencontres, encore, m'amène alors à découvrir l'autre côté de ce miroir. Pour la première fois de ma vie je me retrouve à travailler un texte, puis à le présenter sur scène, devant un public. Un électrochoc. C'est ça ! A partir de là, et pour faire court, j'arrête la coiffure et, monté sur Paris, je m'inscris dans une école privée de théâtre. Commence alors pour moi, comme pour beaucoup d'autres, l'apprentissage du métier de comédien.

Je n'irai pas jusqu'au bout de cette formation. Après trois semestres j'arrête. Me suis planté. Pas pour moi. Pourtant, l'envie de raconter des histoires est là. Certainement du fait d'avoir lu et travaillé plusieurs textes, contemporains ou classiques, je me tourne vers l'écriture. Théâtrale, ça va de soi. »

Philippe Gauthier.

Côté poésie

Fabienne Yvert

Fabienne Yvert est auteure, plasticienne, typographe et éditrice.

Après une formation aux Beaux-Arts et une première expérience dans un atelier de typographie, elle crée ses objets-livres comme des œuvres d'art, s'accordant la possibilité du multiple. Fabienne habite à cette époque Le Havre et travaille dans un atelier de sérigraphie et de lithogravure. Vient la rencontre avec Pierre Mréjen et l’invitation à rejoindre l'aventure des éditions Harpo &. Une aventure qui la conduit à Marseille. Elle crée en 1986 L'édition des petits livres, éditions qui répondent à un double désir d’autonomie et d’expérience. Aux secondes Rencontres départementales de l'Édition indépendante (Marseille, 2009), Frédéric Martin des éditions Attila s'attarde sur son travail. Il rachètera les droits de Papa part, maman ment, mémé meurt, et pour la première fois Fabienne Yvert sera publiée à plus de 3 000 exemplaires. En 2013, elle monte un atelier de typographie, toujours dans un but d’autonomie et d’expérimentation. Fabienne Yvert anime aussi des ateliers d'écriture longue durée, préférant s'installer avec les publics (adultes) plutôt qu'intervenir ponctuellement.

Elle vit et travaille à Marseille.

Laurence Vielle

Elle écrit-dit ; pour elle, la poésie est oralité. Elle aime dire les mots, les faire sonner, les scander, les rythmer.

Claude Guerre dit à son sujet : « Laurence Vielle ne manque pas de souffle. Elle court dans les trains, elle marche sur la terre. Elle cavale les mots, elle fréquente assidûment. Elle écrit par vivre. Elle vit par écrire. Elle vit tout court, naturellement. Mais tout aussi naturellement, elle écrit court aussi. Elle n’écrit pas finalement. Elle ne cherche pas à écrire, comme disait l’autre : elle trouve. Elle est là avec sa chronique à la main - bouche : dire, oraliser, chanter, remuer les nerfs et les ventres, emplir les esprits et les âmes, pénétrer et ravir, transformer, illuminer. C’est une philosophe de la rue. La poésie qui refuse d’être un quelconque décor embellissement du monde affreux. La poésie qui pense le monde en s’amusant de lui. La poésie qui ne s’évacue pas dans la tour d’ivoire. La poésie qui travaille d’arrache-pied sa texture vocale, sa densité de communication, sa vaillance devant les salles d’yeux et d’oreilles attentives. »

Elle se définit comme une glaneuse de mots, les mots des autres et les siens. Parmi les différents prix qui ont récompensé son travail d’écriture et de diseuse, elle a reçu en 2016 le prix Scam de la consécration littéraire, et le Grand Prix International du Disque et du DVD, catégorie Parole enregistrée, de l’Académie Charles Cros pour son livre-CD « Ouf », paru aux éditions maelstrÖm en 2015. Elle écrit pour la scène, pour la radio, toujours pour l’oreille.