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Rencontre des Fablabs en bibliothèque
La Médiathèque départementale vous donne rendez-vous le mardi 26 novembre pour une matinale de rencontre et d’expérimentation Fablab !
Acteurs culturels
Pierre Mac Orlan découvrit Saint-Cyr-sur-Morin après la guerre de 1914-1918 au cours de laquelle il avait été blessé. Il s'y installa définitivement en 1927 et y vécut jusqu'à sa mort en 1970. C'est là qu'il écrivit la plus grande partie de son oeuvre.
Des romans. Des contes. Des essais. Des nouvelles. Des chansons. Des récits marqués par la guerre et par ce que l'on appela le "fantastique social".
Très ouvert aux nouvelles techniques, Mac Orlan enregistra aussi de nombreuses émissions de radio et travailla beaucoup pour le cinéma pour lequel furent adaptés plusieurs de ses romans dont le célèbre Quai des brumes . Il n'en continua pas moins un travail de journaliste qui le conduisit en Afrique du Nord et dans différents pays d'Europe. Elu en 1950 à l'Académie Goncourt, il attira à Saint-Cyr-sur-Morin chanteurs, écrivains, illustrateurs. À sa mort, en 1970, Mac Orlan légua sa maison, ses biens et la gestion de son oeuvre à un Comité des amis de Pierre Mac Orlan ainsi qu'à la commune de Saint-Cyr.
En 1993 puis en 1996, la commune de Saint-Cyr-sur-Morin ainsi qu’à un Comité ont souhaité mettre en dépôt au musée des Pays de Seine-et-Marne quelque 5000 pièces pour leur conservation et la mise en valeur. Ces pièces sont venues s'ajouter à celles données par Pierre Guibert, l'ami aubergiste de Pierre Mac Orlan.
Depuis, le musée a développé une politique d'acquisition : éditions originales, manuscrits, dactylographies, photographies, éléments d’archives, audiogrammes… C'est ainsi plus de 5 000 photos qui sont aujourd'hui en sa possession. Quant à la maison qu'habitait Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr, elle sera ouverte au public en 2008. Elle est à peu près telle que Mac Orlan l'a laissée. Elle accueille de petits groupes accompagnés d'un médiateur culturel. Elle a été sonorisée, et on peut y entendre au cours de la visite un entretien avec Mac Orlan réalisé dans la maison même.
Cette petite maison, que j'habite toute l’année, est tellement bien ajustée à mon corps qu'elle me complète comme un vêtement de chasse ou de golf, un vêtement où l'on se trouve à l'aise sans le remarquer et peut-être même sans savoir pourquoi. ... Je vis donc dans une petite maison dont j'ai en quelque sorte drapé les murs anciens autour de moi, comme un manteau.
Elle est peuplée d'êtres vivants qui s'incorporent dans ces murs, qui font partie de son empire et dont il m'est difficile d'imaginer le départ pour des raisons déprimantes...
... la littérature n'est pas un art qui consiste à décrire ce que l'on voit sur la terre, sur l'eau et dans le ciel. Nous savons tous de quoi se composent ces spectacles familiers. Il s'agit pour celui qui demande sa vie à l'exercice de sa plume de connaître et de décrire ce qui existe entre la terre et le ciel, entre le ciel et l'eau.
Dans ma maison, il existe une collection d'apparences dont les moeurs et l'activité m'intéressent prodigieusement parce qu'elles me font vivre, à mon avis, d'une manière qui me surprend toujours.
...Les choses qui m'entourent me sont devenues tellement familières que je ne saurais les décrire, pas plus que je ne saurais décrire exactement la forme de mon nez. Je sais que tout cela m'appartient. Dès que je touche du doigt un de mes meubles je sais que ce meuble m'appartient. Mais quelqu'un - il y a toujours de ces gens... - viendrait me dire que cet objet ne m'appartient pas, que je n'en serais pas surpris. A mon âge, la propriété n'est qu'un mot usé jusqu'à la trame comme tous les mots que je suis bien obligé d'employer pour gagner ma vie. Ce que je possède sûrement, sans malentendu, c'est ce que j'imagine, ce que j'écris, ce que je raconte selon mon humeur du jour. C'est un bien insaisissable.
A côté de cette certitude, un mur en pierres de taille n'est qu'une apparition fantomatique. Quand, sur la route on passe devant ma maison, elle fait songer à un presbytère de petit village. Quelquefois, dissimulé derrière un rideau, j'entends les réflexions des promeneurs. Elles sont souvent saugrenues; en général, peu conformes à l'opinion que j'ai de ma demeure.
Les uns me disent : " Quelle drôle de petite maison ! Comme elle est basse ! Comme elle est enterrée !.." Ceux-là peuvent toujours attendre sur un pied que je vienne leur ouvrir la porte.
Pierre Mac Orlan , in Art et Médecine, 1934.
L'exposition permanente du musée départemental des Pays de Seine-et-Marne permet d'aborder différents thèmes auxquels l’oeuvre de Mac Orlan est attachée :
Différents outils d'animation sont proposés, particulièrement pour les scolaires.
Périodiquement est réalisée une exposition temporaire permettant de faire redécouvrir un aspect de l'oeuvre de Mac Orlan. La prochaine exposition temporaire sera consacrée à "la chanson".