Flash info
Trêve de Noël
Les accueils du mardi ainsi que les navettes sont suspendus pendant les vacances de Noël.
Très bonnes fêtes de fin d'année à tous !
Acteurs culturels
Françoise Ascal vit et travaille dans un village de Seine-et-Marne. Elle est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Elle a longtemps animé des ateliers d’art plastique en milieu hospitalier. Elle collabore régulièrement avec des peintres, vidéastes et musiciens.
A travers différentes formes (poèmes, récits, notes de journal, livres d’artistes) ses textes interrogent la matière autobiographique, croisent l’intime et le collectif dans le souci de se confronter, selon les mots de Pavèse, au "métier de vivre ".
Le Centre National du Livre lui a accordé plusieurs bourses de création (1993, 1999, 2003 et 2016).
En janvier 2010, elle a bénéficié d’une résidence de neuf mois au Parc culturel de Rentilly dans le cadre du programme du Conseil Régional d’Ile-de-France.
En 2011, la Communauté de Communes de la Vallée de l’Hérault l’a invitée, avec le photographe Philippe Bertin, à effectuer un travail de mémoire sur l’abbaye d’Aniane (résidence poursuivie sur 2012).
Elle a été l’invitée de nombreux festivals en France (Voix de la Méditerranée, Les Tombées de la nuit, Musique et Mémoire, etc.) et à l’étranger (Rencontre internationale des Ecrivains de Montréal, Festival Mondial de Poésie de Caracas au Venezuela).
Elle est membre du comité de rédaction de remue.net.
J’ai toujours su qu’à l’intérieur du mot fougère il y avait des caches. De minuscules veinules accueillant le sang des filles qui ont froid. Ou peur. Longtemps j’ai trouvé refuge dans un amas de spores vert olive. J’ai même habité un été entier dans la fraîcheur d’un limbe lancéolé qui ne voulait pas roussir. Aujourd’hui j’apprends qu’il existe plus de treize mille espèces de fougères. Certaines peuvent atteindre vingt mètres de haut. Il y a les arborescentes et les royales, les minuscules aux rhizomes traçants, les écailleuses à souches, les bi ou tri pennées, les mâles, les femelles.
La mienne, l’unique, pousse-t-elle encore dans les collines mauves du grand est, de l’est rêvé plus que vécu, de l’est que je ne saurais rejoindre ?
Chaque nuit j’emprunte des sentiers bordés de bruyère. La neige étouffe mes pas. Je cherche l’odeur. Je cherche le son. Je cherche la racine.
Manque l’innocence et l’éclat des grandes terreurs d’autrefois. Manque la solitude et son vertige. Manque le ravissement que rien ne saurait convoquer.
Extrait de Lignées, Edition Ǽncrage & Co, 2012. Avec des dessins de Gérard Titus-Carmel. Sélection pour le prix littéraire des Lycéens d’Ile-de-France en 2013 ; prix Louis-Guillaume en 2014.
L’arpentée, textes de Françoise Ascal dits par Céline Liger, Claire Delaporte et l’auteure. Création musicale Gaël Ascal. EPM/Poésie, 2016, collection Dire.
Lectures publiques (avec ou sans musiciens) et rencontres (scolaires, bibliothèques, associations, etc.)