Zoom sur Jeunesse, Affinités sélectives
Rendez-vous avec Cécile Alix, autrice jeunesse
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Créé le: , par Fanny Fageon
Lors d’une passionnante matinale consacrée à la littérature jeunesse, Cécile Alix a commencé par souligner que séparer la littérature jeunesse et la littérature adulte est un prisme vraiment très français. Cela peut parfois sous-entendre que la littérature jeunesse est une « sous-littérature ».
Elle en a aussi profité pour préciser son rôle majeur dans le développement de l’enfant.
La littérature jeunesse est, à mon sens, l’une des premières fenêtres artistiques que l’enfant ouvre sur le monde.
Après un retour rapide sur son parcours d’enseignante-chercheuse, Cécile Alix indique que c’est la maternité qui l’a aidée à devenir autrice.
« On a notre cœur qui vibre de chaque histoire »
Cécile Alix
Doutant de son travail, elle a préféré débuter avec les albums qu’elle voyait comme plus simples (une quarantaine à ses débuts) dont L’Ours pompon, La grotte des animaux qui dansent, puis elle s’est essayée à d’autres styles. Aujourd’hui, elle a plus de mal à écrire des albums car cela exige une plus grande précision pour susciter l’envie de tourner la page.
Elle écrit désormais des romans avec entre autres les séries Tarzan poney méchant ou La Street et elle s’est prise au jeu de l’écriture de scénario de BD avec Möun, dresseuse de dragons et Chat moche dont le jeune public est adepte.
Elle se consacre également chez Poulpe éditions à une collection biographique de figures historiques « vues par une ado », et à la littérature pour les adolescents. Ces livres représentent tous un énorme travail de recherche documentaire (plus de 60 articles/livres/essais pour chaque personnage).
Enfin sa dernière série de romans chez Slalom traite avec beaucoup de sensibilité de sujets de société tels que l’accueil des migrants, les violences contre les enfants. Ces textes sont volontairement plus engagés afin de pouvoir amener la discussion autour de ces enjeux comme dans Guerrière qui aborde le sujet des enfants soldats. Découvrez l'interview réalisée à l’occasion du Salon du livre jeunesse de Montreuil.
La chute, je l'ai vécue. La mort, je l'ai touchée. Mon corps les a chorégraphiées.
En parallèle de ses travaux d’écriture, Cécile Alix assure des ateliers en médiathèques : elle propose des lectures cinématographiques agrémentées d'ambiances sonores, des animations interactives avec les œuvres/lieux utilisés comme inspiration pour le style.
Elle organise aussi des médiations en lien avec la BD sur le thème de la chaîne du livre auprès des collégiens et lycéens pour désacraliser le livre et faire comprendre l’industrie du livre aux élèves.
Elle a également pu mener des projets autour de l’écriture comme le projet avec le réseau de bibliothèques de Haute-Savoie autour de l’écriture intergénérationnelle dans des lycées professionnels ou des projets autour du slam qui lui permettent de proposer des médiations plus adaptées au jeune public.
Inspirations ou artistes cité-es au cours de cette rencontre :
- Amandine Piu, autrice
- En corps, un film de Cédric Klapisch
- L’enragé, un livre de Sorj Chalandon sur les bâgnes d’enfants
- Maëlle Desard, autrice de A un cheveu, Esther Parmentier, sorcière stagiaire et Dent de soie
- Taï-Marc Le Thanh, auteur de Parfois j’aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale
- Jean-Louis Etienne