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Rencontre des Fablabs en bibliothèque
La Médiathèque départementale vous donne rendez-vous le mardi 26 novembre pour une matinale de rencontre et d’expérimentation Fablab !
Affinités sélectives
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De la Grande Histoire à la petite histoire, Thierry Lemaire, historien et journaliste spécialisé en BD nous a initié à la bande dessinée historique.
Rédacteur pour le magasine en ligne Cases d’Histoire, il a présenté en introduction cette ressource incontournable pour s'immerger dans l’Histoire via le 9e art.
La réponse de Pascal Ory : Comment définir la bande dessinée historique ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Thierry Lemaire nous dresse un rapide panorama de la BD :
Il faudra attendre la fin du 19e siècle :
En France Bécassine (1905) et Les Pieds Nickelés (1908) ont des planches consacrées à la Première Guerre Mondiale. Il ne s’agit pas de BD historiques mais d’actualité car elles rendent compte du quotidien de l’époque, et permettent d’associer les personnages à l’effort de guerre.
C’est à la Libération qu’elles apparaissent.
Le terme de «roman graphique» se veut plus ambitieux, plus fouillé, plus aristocratique peut-être car il dépasse le standard de 44 ou 46 planches. Il donne à penser que ses amateurs sont différents du public de la BD classique. Ainsi de grandes œuvres ont initié ce terme :
1979 marque un renouveau de la BD historique avec Les Passagers du Vent. François Bourgeon s’est documenté pour retracer l’histoire de la traite des noirs, épisode encore tabou à l’époque. Le bateau négrier est une réplique exacte du Vaisseau de 74 canons et les personnages principaux sont… des héroïnes.
Le témoignage en BD
A la première personne dans Persepolis , l’Arabe du futur ou encore La Guerre d’Alan.
Dans Gaza 1956 Joe Sacco a surtout une démarche de journaliste. Il choisit d’y retranscrire la parole des gens en omettant celle de l’armée.
Morts par la France de Patrice Perna est basé sur les travaux de l’historienne Armelle Mabon qui a exhumé des archives militaires.
De plus en plus de scénaristes ont une formation d’historiens. Et de plus en plus d’historiens deviennent conseillers scientifiques sur un projet de BD historique. Enfin, des historiens de métier deviennent scénaristes.
Anne Teuf, de son vrai nom Anne Weinstoerffer, est illustratrice d’images documentaires pour l’édition et la presse enfantine.
En 2000, elle crée un blog consacré à l’histoire de sa grand-mère alsacienne Finnele qui a grandi avec les deux guerres mondiales.
L’éditeur Delcourt a découvert son travail à travers cette biographie et lui propose de l’éditer.
C’est avec les yeux de cette enfant qui avait 8 ans en 1914 qu’Anne Teuf nous amène dans le quotidien d’un petit coin d’Alsace tiraillé entre la France et l’Allemagne.
Anne Teuf qui a peu échangé avec sa grand-mère, s’est beaucoup documentée sur cette période. Elle retourne régulièrement sur les lieux du récit, enquête auprès des villageois. Cependant, et elle le dit elle-même, la précision historique n’atteindra jamais celle de Jacques Tardi. Ses dessins restent suffisamment flous pour ne pas s’attirer les foudres des pointilleux. Quant au réalisme historique, elle avoue « 80% d’imaginaire pour 20% de réalité ».
Anne Teuf dessine essentiellement au stylo Rotring © sur format A4. Le choix du noir et blanc est propice au blog.
Pour la parution de la Bd Finnele, elle a choisi un format à mi-chemin entre le roman graphique et le manga, dont elle est fan.
Le 3e tome de Finnele qui paraîtra en janvier 2020 se conclura en 1945.