Flash info
Trêve de Noël
Les accueils du mardi ainsi que les navettes sont suspendus pendant les vacances de Noël.
Très bonnes fêtes de fin d'année à tous !
Acteurs culturels
Monique Cottret est née le 25 janvier 1952 à Conflans-Sainte-Honorine. Agrégée d’histoire (1974), elle enseigne à l’université de Paris X-Nanterre depuis 1998.
Spécialiste de l'histoire de l'Europe et des idées du XVIIIe siècle, elle a écrit des ouvrages en collaboration avec son mari Bernard Cottret.
Leur Jean-Jacques Rousseau en son temps a obtenu en 2006 le Prix Pierre-Georges Castex de littérature de l’Académie des sciences morales et politiques.
En 2016, professeur émérite à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Non, l'histoire n'est pas morte. L'histoire est ce domaine fragile, aux contours obscurs, aux marges floues, qui autorise le dialogue entre les vivants et les morts. Comment pourrait-elle disparaître ? Notre société ne passe-t-elle pas son temps à célébrer, commémorer, cultiver les jardins de la mémoire ? Les anniversaires donnent le vertige : expositions, publications, colloques se succèdent à un rythme effréné. Pour qui redouterait un champ trop consensuel, le doux ronronnement de l'autosatisfaction tranquille, nos medias garantissent une agitation permanente. Les débats du passé sont revisités à l'aune de l'actualité, du choc de l'événement. Les anciennes fractures resurgissent régulièrement comme pour pimenter la morosité ambiante : les combats du passé viennent hanter les consciences, des spectres accusateurs sortent de l'ombre. La mémoire devient réquisitoire. Ni hagiographe, ni juge, l'historien est exclu des débats que l'on mène en son nom. La mémoire n'est pas l'histoire.
Normes et déviances, pour une histoire en mouvement, Éditions de Paris, 2007.